Festival - Classique
CONCERT : l’Eté de Vivaldi, Aria de la Brasilianas N°5, Chiquilin de Bachin (valse) et Misa Tango
Le 22/11/2024 de 20:30 à 21:45
Description
Programme
VIVALDI Antonio l’Eté, pour violon et cordes
(Allegro, Adagio, Presto [L’Orage])
VILLA-LOBOS Heitor Aria, extrait de la Brasilianas N°5 pour mezzo-soprano
PIAZZOLLA Astor Chiquilin de Bachin (valse), pour violon, bandonéon et cordes
PALMERI Martin Misa Tango
(Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus, Benedictus, Agnus Dei)
Véronique Audoli, violon-solo
Julie-Anne Moutongo-Black, mezzo-soprano
Ninon Valder, bandéoniste
Adelon Nisi, pianiste
Chœur de “Musiques en Val de Seine »
Chef de Chœur Thérèse Driant
Les Solistes de l’Orchestre de Chambre d’Île-de-France
Jean-Walter AUDOLI, direction musicale
ANTONIO VIVALDI
À la fin du XVIIe siècle, Venise produisit une puissante personnalité dont Bach lui-même comprit toute la signification : Antonio Vivaldi. Très tôt son père lui enseigne le violon, ce qui lui permet de jouer à ses côtés dans l’orchestre de la Basilique Saint-Marc de Venise.
À 25 ans, il est ordonné prêtre et surnommé le « prêtre roux », du fait de son éclatante chevelure.
En 1703, il devint professeur à l’Hospitale de La Piéta, un des quatre orphelinats de Venise où les jeunes filles abandonnées sont élevées aux frais de l’État, cloîtrées comme des religieuses : « …on les exerce uniquement à exceller dans la musique. Aussi chantent-elles comme des anges et jouent du violon, de la flûte, de l’orgue, du hautbois, du violoncelle, du basson ; bref il n’y a si gros instrument qui puisse leur faire peur… »
Vivaldi enseigne à La Piéta jusqu’en 1740 ; il a alors 62 ans et c’est en grande partie pour ces jeunes orphelines qu’il compose la plupart de ses 600 concertos pour divers instruments.
Les quatre Saisons se présentent sous la forme de concertos de soliste, pour violon principal et quatuor d’orchestre. Vivaldi excellait dans ce genre instrumental, devenu l’apanage du baroque et issu du concerto grosso développé par Corelli.
Véronique Audoli, violon principal de l’Orchestre de Chambre d’Île-de-France, vous propose d’écouter « L’Eté », extrait de ces quatre Saisons. Ce concerto, en trois mouvements, peint l’accablement des hommes et des bêtes sous la morsure du soleil ; quelques oiseaux chantent pourtant, mais l’orage menace, et le petit berger tremble pour son troupeau : à juste raison, car les éléments se déchaînent, le ciel fulmine, la foudre décapite les épis altiers.
HEITOR VILLA-LOBOS
Heitor Villa-Lobos, compositeur brésilien de renommée mondiale, est né à Rio de Janeiro le 5 mars 1887 et mort dans la même ville le 17 novembre 1959.
Il commence la musique avec son père, écrivain et violoncelliste amateur. À la mort de son père lorsqu'il a 12 ans (1899), il trouve accueil auprès de son grand-père, bibliothécaire, écrivain et mélomane, d'une vaste culture. Villa-Lobos apprend le piano, le violoncelle, la clarinette et la guitare – son instrument de prédilection. Le jeune musicien, plutôt autodidacte, découvre sa passion auprès des musiciens de rue. À l'âge de 16 ans, en 1903, il décide de s'enfuir de chez lui et va parcourir le Brésil, plus particulièrement les régions du Nordeste, recueillant au cours de son errance d'authentiques chants traditionnels. « Je trouvais stupide de continuer à imiter Beethoven. Pendant huit ans, j'ai voyagé dans les régions les plus reculées du Brésil […] on m'a cru mort et on a même dit des messes pour le repos de mon âme ! Mais j'ai rapporté de cette expédition d'incroyables richesses. »
En 1944, invité par Léopold Stokowski, Villa-Lobos effectue un voyage aux États-Unis (Los Angeles, Boston, New York) pour diriger ses œuvres, obtenant un succès critique et même un certain succès populaire, ce qui déclenche d’importantes œuvres commandées par des orchestres américains. Il écrit même une musique de film pour Hollywood, pour le film Vertes Demeures (1959).
ASTOR PIAZZOLLA
Fils d’immigrés italiens, Astor Piazzolla est né le 11 mars 1921 à Mar del Plata, à 400kms au sud de Buenos Aires, un port de pêche qui deviendra par la suite une station balnéaire aristocratique et populaire.
Quand Astor Piazzolla a huit ans, son père, passionné de tango, lui offre un bandonéon. L’enfant est déçu, il aurait préféré un saxophone car la musique qui le passionne alors est le jazz. C’est à l’âge de 17 ans qu’il décide de devenir bandonéoniste professionnel ; il s’installe à Buenos Aires et pendant un an, il joue dans des orchestres médiocres.
En 1954, il peut enfin réaliser son rêve : il reçoit un premier prix de composition et obtient une bourse pour aller étudier à Paris avec Nadia Boulanger qui lui enseigne l’art du quatuor à cordes. Cette grande pédagogue s’emploie alors à mettre en lumière chez lui un concept très à la mode à l’époque : utiliser les musiques populaires comme un inépuisable vivier d’idées, tout en l’enrichissant d’un langage évolué et contemporain.
C’est ainsi que Astor Piazzolla est devenu le précurseur et le principal représentant du tango d’avant-garde : le tango nuevo.
Il faut attendre les années 80 pour que son succès soit fulgurant : il multiplie les tournées à l’étranger. Les commandes d’écriture affluent. Cependant, il devra se battre jusqu’au bout contre ses détracteurs avant que le tango nuevo reçoit enfin la considération qu’il mérite.
Il meurt à Buenos Aires en 1992 après une vie consacrée à la musique dans toute sa sensualité et son expressivité.
Bandonéoniste et compositeur de talent, Astor Piazzolla est considéré comme le musicien le plus important de la seconde moitié du XXème siècle pour le tango.
MARTIN PALMERI
Né à Buenos Aires, le compositeur argentin Martin Palmeri a étudié la composition, la direction de chœur et la direction d’orchestre.
Il est l’auteur de 3 opéras, d’oratorios, de nombreuses œuvres chorales et instrumentales parmi lesquelles le Concierto de Danzas pour violoncelle et orchestre qui lui a valu, en 2003, le 1er Prix dans la catégorie « œuvres symphoniques » au Concours de composition Juan Carlos Paz.
Comme celles d’Astor Piazzolla avant lui, ses compositions font la synthèse entre la musique dite « savante » et les traditions populaires.
Sa Misa a Buenos Aires, également appelée Misatango, est une parfaite illustration de ces influences.
Dans cette œuvre religieuse, composée en 1996, Martin Palmeri a maintenu toute la structure des messes classiques en latin constituées des six morceaux traditionnels (Kyrie, Gloria, Credo, Benedictus, Sanctus et Agnus Dei). « La seule différence, dit-il lui-même, c’est qu’elle a été composée avec une base d’orchestre qui a un rapport avec la musique Porteña, c’est-à-dire avec la musique du tango de Buenos Aires ».
Depuis sa création, la Misatango est jouée dans le monde entier, notamment en 2013, au Festival International de Musiques et d’Art Sacré de Rome, en hommage au pape argentin François.
L’accompagnement instrumental, constitué de cordes et d’un piano, est complété par un bandonéon, sorte d’accordéon emblématique du tango, qui donne à cette messe originale un caractère particulier, à la fois joyeux et tragique.
Michèle Lhopiteau souligne ce qu’a été l’apport du bandonéon au tango argentin : « Il est intéressant de savoir que ce bandonéon, aujourd’hui si latino-américain, a été inventé par un musicien allemand, Heinrich Band (qui lui a donné son nom), autour de 1840. Il a donc commencé sa carrière dans les temples luthériens allemands qui ne possédaient pas d’orgue. Introduit en Argentine par les immigrants européens, le bandonéon devint, grâce à la maniabilité de son soufflet et sa grande expressivité, l’instrument privilégié du tango ». L’histoire de cet instrument montre donc qu’il a une origine religieuse, et qu’il n’y a aucun scandale à le faire revenir dans un lieu de culte.
HEITOR VILLA-LOBOS
Heitor Villa-Lobos, compositeur brésilien de renommée mondiale, est né à Rio de Janeiro le 5 mars 1887 et mort dans la même ville le 17 novembre 1959.
Il commence la musique avec son père, écrivain et violoncelliste amateur. À la mort de son père lorsqu'il a 12 ans (1899), il trouve accueil auprès de son grand-père, bibliothécaire, écrivain et mélomane, d'une vaste culture. Villa-Lobos apprend le piano, le violoncelle, la clarinette et la guitare – son instrument de prédilection. Le jeune musicien, plutôt autodidacte, découvre sa passion auprès des musiciens de rue. À l'âge de 16 ans, en 1903, il décide de s'enfuir de chez lui et va parcourir le Brésil, plus particulièrement les régions du Nordeste, recueillant au cours de son errance d'authentiques chants traditionnels. « Je trouvais stupide de continuer à imiter Beethoven. Pendant huit ans, j'ai voyagé dans les régions les plus reculées du Brésil […] on m'a cru mort et on a même dit des messes pour le repos de mon âme ! Mais j'ai rapporté de cette expédition d'incroyables richesses. »
En 1944, invité par Léopold Stokowski, Villa-Lobos effectue un voyage aux États-Unis (Los Angeles, Boston, New York) pour diriger ses œuvres, obtenant un succès critique et même un certain succès populaire, ce qui déclenche d’importantes œuvres commandées par des orchestres américains. Il écrit même une musique de film pour Hollywood, pour le film Vertes Demeures (1959).
Les années 1940 sont pour lui une période de triomphe international. Comme compositeur et comme chef d'orchestre, Villa-Lobos est célébré de Los Angeles à New York et Paris. En 1957, pour son soixante-dixième anniversaire, le Brésil institue l’«Année Villa-Lobos ».
Il meurt à Rio de Janeiro, ville de son cœur, laissant environ 1 300 œuvres de tous styles, avec 12 symphonies, 17 quatuors à cordes, des opéras, des ballets, des suites, des poèmes symphoniques, des concertos, des œuvres vocales, des pièces pour piano, de la musique religieuse et des musiques de film.
Lire la suiteVIVALDI Antonio l’Eté, pour violon et cordes
(Allegro, Adagio, Presto [L’Orage])
VILLA-LOBOS Heitor Aria, extrait de la Brasilianas N°5 pour mezzo-soprano
PIAZZOLLA Astor Chiquilin de Bachin (valse), pour violon, bandonéon et cordes
PALMERI Martin Misa Tango
(Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus, Benedictus, Agnus Dei)
Véronique Audoli, violon-solo
Julie-Anne Moutongo-Black, mezzo-soprano
Ninon Valder, bandéoniste
Adelon Nisi, pianiste
Chœur de “Musiques en Val de Seine »
Chef de Chœur Thérèse Driant
Les Solistes de l’Orchestre de Chambre d’Île-de-France
Jean-Walter AUDOLI, direction musicale
ANTONIO VIVALDI
À la fin du XVIIe siècle, Venise produisit une puissante personnalité dont Bach lui-même comprit toute la signification : Antonio Vivaldi. Très tôt son père lui enseigne le violon, ce qui lui permet de jouer à ses côtés dans l’orchestre de la Basilique Saint-Marc de Venise.
À 25 ans, il est ordonné prêtre et surnommé le « prêtre roux », du fait de son éclatante chevelure.
En 1703, il devint professeur à l’Hospitale de La Piéta, un des quatre orphelinats de Venise où les jeunes filles abandonnées sont élevées aux frais de l’État, cloîtrées comme des religieuses : « …on les exerce uniquement à exceller dans la musique. Aussi chantent-elles comme des anges et jouent du violon, de la flûte, de l’orgue, du hautbois, du violoncelle, du basson ; bref il n’y a si gros instrument qui puisse leur faire peur… »
Vivaldi enseigne à La Piéta jusqu’en 1740 ; il a alors 62 ans et c’est en grande partie pour ces jeunes orphelines qu’il compose la plupart de ses 600 concertos pour divers instruments.
Les quatre Saisons se présentent sous la forme de concertos de soliste, pour violon principal et quatuor d’orchestre. Vivaldi excellait dans ce genre instrumental, devenu l’apanage du baroque et issu du concerto grosso développé par Corelli.
Véronique Audoli, violon principal de l’Orchestre de Chambre d’Île-de-France, vous propose d’écouter « L’Eté », extrait de ces quatre Saisons. Ce concerto, en trois mouvements, peint l’accablement des hommes et des bêtes sous la morsure du soleil ; quelques oiseaux chantent pourtant, mais l’orage menace, et le petit berger tremble pour son troupeau : à juste raison, car les éléments se déchaînent, le ciel fulmine, la foudre décapite les épis altiers.
HEITOR VILLA-LOBOS
Heitor Villa-Lobos, compositeur brésilien de renommée mondiale, est né à Rio de Janeiro le 5 mars 1887 et mort dans la même ville le 17 novembre 1959.
Il commence la musique avec son père, écrivain et violoncelliste amateur. À la mort de son père lorsqu'il a 12 ans (1899), il trouve accueil auprès de son grand-père, bibliothécaire, écrivain et mélomane, d'une vaste culture. Villa-Lobos apprend le piano, le violoncelle, la clarinette et la guitare – son instrument de prédilection. Le jeune musicien, plutôt autodidacte, découvre sa passion auprès des musiciens de rue. À l'âge de 16 ans, en 1903, il décide de s'enfuir de chez lui et va parcourir le Brésil, plus particulièrement les régions du Nordeste, recueillant au cours de son errance d'authentiques chants traditionnels. « Je trouvais stupide de continuer à imiter Beethoven. Pendant huit ans, j'ai voyagé dans les régions les plus reculées du Brésil […] on m'a cru mort et on a même dit des messes pour le repos de mon âme ! Mais j'ai rapporté de cette expédition d'incroyables richesses. »
En 1944, invité par Léopold Stokowski, Villa-Lobos effectue un voyage aux États-Unis (Los Angeles, Boston, New York) pour diriger ses œuvres, obtenant un succès critique et même un certain succès populaire, ce qui déclenche d’importantes œuvres commandées par des orchestres américains. Il écrit même une musique de film pour Hollywood, pour le film Vertes Demeures (1959).
ASTOR PIAZZOLLA
Fils d’immigrés italiens, Astor Piazzolla est né le 11 mars 1921 à Mar del Plata, à 400kms au sud de Buenos Aires, un port de pêche qui deviendra par la suite une station balnéaire aristocratique et populaire.
Quand Astor Piazzolla a huit ans, son père, passionné de tango, lui offre un bandonéon. L’enfant est déçu, il aurait préféré un saxophone car la musique qui le passionne alors est le jazz. C’est à l’âge de 17 ans qu’il décide de devenir bandonéoniste professionnel ; il s’installe à Buenos Aires et pendant un an, il joue dans des orchestres médiocres.
En 1954, il peut enfin réaliser son rêve : il reçoit un premier prix de composition et obtient une bourse pour aller étudier à Paris avec Nadia Boulanger qui lui enseigne l’art du quatuor à cordes. Cette grande pédagogue s’emploie alors à mettre en lumière chez lui un concept très à la mode à l’époque : utiliser les musiques populaires comme un inépuisable vivier d’idées, tout en l’enrichissant d’un langage évolué et contemporain.
C’est ainsi que Astor Piazzolla est devenu le précurseur et le principal représentant du tango d’avant-garde : le tango nuevo.
Il faut attendre les années 80 pour que son succès soit fulgurant : il multiplie les tournées à l’étranger. Les commandes d’écriture affluent. Cependant, il devra se battre jusqu’au bout contre ses détracteurs avant que le tango nuevo reçoit enfin la considération qu’il mérite.
Il meurt à Buenos Aires en 1992 après une vie consacrée à la musique dans toute sa sensualité et son expressivité.
Bandonéoniste et compositeur de talent, Astor Piazzolla est considéré comme le musicien le plus important de la seconde moitié du XXème siècle pour le tango.
MARTIN PALMERI
Né à Buenos Aires, le compositeur argentin Martin Palmeri a étudié la composition, la direction de chœur et la direction d’orchestre.
Il est l’auteur de 3 opéras, d’oratorios, de nombreuses œuvres chorales et instrumentales parmi lesquelles le Concierto de Danzas pour violoncelle et orchestre qui lui a valu, en 2003, le 1er Prix dans la catégorie « œuvres symphoniques » au Concours de composition Juan Carlos Paz.
Comme celles d’Astor Piazzolla avant lui, ses compositions font la synthèse entre la musique dite « savante » et les traditions populaires.
Sa Misa a Buenos Aires, également appelée Misatango, est une parfaite illustration de ces influences.
Dans cette œuvre religieuse, composée en 1996, Martin Palmeri a maintenu toute la structure des messes classiques en latin constituées des six morceaux traditionnels (Kyrie, Gloria, Credo, Benedictus, Sanctus et Agnus Dei). « La seule différence, dit-il lui-même, c’est qu’elle a été composée avec une base d’orchestre qui a un rapport avec la musique Porteña, c’est-à-dire avec la musique du tango de Buenos Aires ».
Depuis sa création, la Misatango est jouée dans le monde entier, notamment en 2013, au Festival International de Musiques et d’Art Sacré de Rome, en hommage au pape argentin François.
L’accompagnement instrumental, constitué de cordes et d’un piano, est complété par un bandonéon, sorte d’accordéon emblématique du tango, qui donne à cette messe originale un caractère particulier, à la fois joyeux et tragique.
Michèle Lhopiteau souligne ce qu’a été l’apport du bandonéon au tango argentin : « Il est intéressant de savoir que ce bandonéon, aujourd’hui si latino-américain, a été inventé par un musicien allemand, Heinrich Band (qui lui a donné son nom), autour de 1840. Il a donc commencé sa carrière dans les temples luthériens allemands qui ne possédaient pas d’orgue. Introduit en Argentine par les immigrants européens, le bandonéon devint, grâce à la maniabilité de son soufflet et sa grande expressivité, l’instrument privilégié du tango ». L’histoire de cet instrument montre donc qu’il a une origine religieuse, et qu’il n’y a aucun scandale à le faire revenir dans un lieu de culte.
HEITOR VILLA-LOBOS
Heitor Villa-Lobos, compositeur brésilien de renommée mondiale, est né à Rio de Janeiro le 5 mars 1887 et mort dans la même ville le 17 novembre 1959.
Il commence la musique avec son père, écrivain et violoncelliste amateur. À la mort de son père lorsqu'il a 12 ans (1899), il trouve accueil auprès de son grand-père, bibliothécaire, écrivain et mélomane, d'une vaste culture. Villa-Lobos apprend le piano, le violoncelle, la clarinette et la guitare – son instrument de prédilection. Le jeune musicien, plutôt autodidacte, découvre sa passion auprès des musiciens de rue. À l'âge de 16 ans, en 1903, il décide de s'enfuir de chez lui et va parcourir le Brésil, plus particulièrement les régions du Nordeste, recueillant au cours de son errance d'authentiques chants traditionnels. « Je trouvais stupide de continuer à imiter Beethoven. Pendant huit ans, j'ai voyagé dans les régions les plus reculées du Brésil […] on m'a cru mort et on a même dit des messes pour le repos de mon âme ! Mais j'ai rapporté de cette expédition d'incroyables richesses. »
En 1944, invité par Léopold Stokowski, Villa-Lobos effectue un voyage aux États-Unis (Los Angeles, Boston, New York) pour diriger ses œuvres, obtenant un succès critique et même un certain succès populaire, ce qui déclenche d’importantes œuvres commandées par des orchestres américains. Il écrit même une musique de film pour Hollywood, pour le film Vertes Demeures (1959).
Les années 1940 sont pour lui une période de triomphe international. Comme compositeur et comme chef d'orchestre, Villa-Lobos est célébré de Los Angeles à New York et Paris. En 1957, pour son soixante-dixième anniversaire, le Brésil institue l’«Année Villa-Lobos ».
Il meurt à Rio de Janeiro, ville de son cœur, laissant environ 1 300 œuvres de tous styles, avec 12 symphonies, 17 quatuors à cordes, des opéras, des ballets, des suites, des poèmes symphoniques, des concertos, des œuvres vocales, des pièces pour piano, de la musique religieuse et des musiques de film.
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