Festival Jazzèbre #36 > PASS SOIRÉE THÉÂTRE MUNICIPAL #1 : ABAJUR + ANTONIO LIZANA

PASS SOIRÉE THÉÂTRE MUNICIPAL #1 : ABAJUR + ANTONIO LIZANA

18h30 - CONCERT ABAJUR
Laisse passer la lumière
Juçara Marçal : chant, textes • Christophe Rocher : clarinettes • Lello Bezerra : guitare électrique • Maurício Takara : percussion • Clara Bastos : contrebasse • Nicolas Pointard : batterie • Frédéric B.Briet : contrebasse

À l’issue de l’émouvant photo-concert “Champs de bataille” donné au Mémorial du camp de Rivesaltes en septembre dernier, le clarinettiste Christophe Rocher nous présentait en aparté et des étoiles dans les yeux : Abajur, nouveau projet de Nautilis, le collectif protéiforme qu’il porte depuis 2011. Avec cette création pleine d’éclats, nous embarquons pour le Brésil, entre jazz improvisé d’ici et musiques traditionnelles de là-bas, entre écriture contemporaine et rock underground de Sao Paulo. Les influences et les accents se confrontent, convergent et se répondent en miroirs (deux guitares, deux basses, deux batteries, voix/clarinettes pour les lignes mélodiques). Tous ces timbres et champs musicaux virevoltent avec bienveillance les uns avec les autres et de cet Abajur jaillit la lumière d’une voix : celle de Juçara Marçal, artiste rayonnante et militante, aussi compositrice, improvisatrice, et qui triture magnifiquement rock, hip hop, samba-punk, etc, en solo ou au sein des brûlants Meta Meta.

21h30 - CONCERT ANTONIO LIZANA
Flamenco-jazz
Antonio Lizana : chant, saxophones • Daniel Garcia Diego, Jorge Vera : piano, claviers, choeurs • Arin Keshishi : basse électrique • Shayan Fathi : batterie • El Mawi : danse, choeurs

Saxophoniste, chanteur, auteur, improvisateur et compositeur, Antonio Lizana a choisi de ne pas choisir entre le flamenco et le jazz. Il y ajoute même de temps à autres une once de pop, un peu de variété décomplexée et du funk ensoleillé. Une fusion des styles, des rythmes et des genres assez audacieuse. En une dizaine d’années et pas moins de cinq albums, cet encore jeune andalou réussit un grand écart entre Camaron de la Isla et John Coltrane en empochant deux Grammy Awards au passage. Une véritable prouesse. Alors les palmas et les coups de talon de son danseur et choriste El Mawi s’envolent dans les gratte-ciels de Manhattan. Et ses trois autres musiciens impeccables servent avec ferveur ce nouveau flamenco hispano-new yorkais, sans guitare mais au duende puissant, entre tradition et agitation urbaine. Une chose est sûre, pour aussi haut que s’envolent ses compositions inspirées, nous y retrouvons sans cesse de profondes racines blues, qu’il soit du sud de l’Espagne ou du sud des États-Unis, un feeling libre et ancré.